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Le vélo, bon pour l'économie française et la santé
Le vélo, bon pour l'économie française et la santé le 23 avril 2010
La pratique du vélo, en France, constitue un atout économique non négligeable qui dispose de marges de progression conséquentes.

Avec 87 kilomètres parcourus en moyenne par habitant et par an, les Français sont très loin derrière les Néerlandais, qui en font 800 à 1 000, mais aussi du «peloton» où l'on trouve notamment Allemands, Belges et Suisses, crédités de 250 à 500 km par an. «La France est dans le 'grupetto' de l'Europe (groupe de coureurs qui tentent de rattraper le peloton)», estime Nicolas Mercat, chef de projet au cabinet Altermodal-Indiggo, qui a réalisé l'étude pour le coordinateur interministériel pour le développement de l'usage du vélo, Hubert Peigné.

Cette pratique, qui représente 2,8% des déplacements en France et concerne 40% de la population, génère un chiffre d'affaires annuel de 4,5 milliards, selon l'étude présentée lors du congrès de la Fédération des usagers de la bicyclette. La majeure part, 44%, revient au tourisme, devant le commerce (32%), l'industrie (8%) et le BTP (7%) pour les aménagements cyclables. Le nombre d'emplois liés au vélo serait de 35 000, dont 48% pour le tourisme.

Les vélos en libre-service apparus ces dernières années représentent à eux seuls un marché annuel de 150 millions d'euros et 1 200 emplois, avec un bilan économique parfois discutable, mais un impact réel sur la pratique des habitants. Celle-ci a augmenté de 300% à Lyon, entre 1995 et 2006, de 200% à Paris, entre 1991 et 2001.



Impact sur la santé



«S'il y a une chose à retenir, c'est son impact sur la santé publique», souligne Nicolas Mercat. S'appuyant sur une étude danoise, basée elle-même sur une méthodologie de l'OMS, il évalue à 5,6 milliards d'euros l'impact du vélo sur la santé en France.

Trente minutes de coups de pédale par jour seraient suffisantes pour réduire d'un tiers les risques de mortalité. Cette pratique régulière serait bonne contre les maladies cardio-vasculaires, certains cancers, l'obésité, le diabète de type II et même la dépression.

L'étude se conclut par des objectifs, notamment celui de rejoindre le «peloton» en portant, d'ici à 2020, la part modale du vélo dans les déplacements entre 12 et 15% et en atteignant une moyenne de 250 à 350 kilomètres par an et par personne. Strasbourg, championne hexagonale, n'en est qu'à 8%.

L'étude prône de quadrupler le kilométrage d'aménagements cyclables dans les villes, pour atteindre 60 000 kilomètres. «Avec 350 kilomètres à vélo par an et par habitant, il n'y a plus de trou de la sécurité sociale», assure Nicolas Mercat.

Plus d'informations dans le journal Ouest-France

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